10 septembre
Prêt de main d’œuvre illicite chez Renault
9 septembre
Actionnariat salarié : le miroir aux alouettes
9 septembre
Industrie automobile : le coup de la panne
10 juillet
Elections CSE : un tripatouillage électoral antidémocratique
11 juin
Pris la main dans la hotte du père Noël
7/06/24 - Du 13 au 20 juin 2024 : Votez SUD !
4/06/24 - Etes-vous syndi-calé ?
1/06/24 - Allocation Vacances 2024 : une nouvelle usine à gaz
30/05/24 - Les affiches de la campagne
28/05/24 - Etes-vous bien inscrit comme électeur ?
27/05/24 - Le refus du double langage
27/05/24 - Des Activités Sociales et Culturelles pour tous
24/05/24 - La démolition du Gradient ne passe toujours pas
21/05/24 - Vous aimez nous lire ?
21/05/24 - Jusqu’ici tout va bien…
13/05/24 - Pour un Gradient d’économie ?
13/05/24 - Ecrêtage illégal des compteurs Horaire Variable
25/04/24 - CSE du 25 avril 2024
18/04/24 - Fiche de paie : l’usine à gaz
16/04/24 - Bilan 2023 et objectifs 2024 : La direction notée « contribution insuffisante »
16/04/24 - Aux urnes, salariés !
5/04/24 - Les gestionnaires du CSE pris en flagrant délit de clientélisme
19/03/24 - Quand promotion rime avec déception
19/03/24 - Les salariés de PEI en attente du résultat d’un appel d’offres
16/02/24 - NAO : des augmentations de salaire en-dessous de l’inflation
9/02/24 - Elections CSE d’Ampere : des résultats en demi-teinte
30/01/24 - Ampere : Votez pour les candidats SUD
25/01/24 - CSE du 25 janvier 2024
23/01/24 - Flagrant délit de duplicité
9/01/24 - Des raisons de se porter candidat aux élections CSE d’Ampere
22/12/23 - Le licenciement d’un prestataire du Technocentre annulé
11/12/23 - Des quotas de notation à Renault
5/12/23 - Avoir ou pas la gueule de l’emploi
29/11/23 - Avenant passage cadre : un chantage à la signature illégal
9/11/23 - La grande foire aux emplois
27/10/23 - Convention collective de la Métallurgie : l’emploi en catalogue
12/10/23 - Activités sociales et culturelles : la grande tambouille
10/10/23 - Des salaires minima qui portent bien leur nom
10/10/23 - Pour eux les millions, pour nous l’inflation
3/10/23 - Manifestons le 13 octobre pour nos salaires !
27/09/23 - Des actions ou des augmentations de salaire ?
5/09/23 - Horse : le cheval dont Geely risque de prendre les rênes
5/09/23 - Ampere : quand le courant ne passe pas
15/06/23 - Socle social commun et premiers effets de bord
14/06/23 - Tous au pique-nique SUD !
30/05/23 - Réforme des retraites : Macron et Borne ne sont pas tirés d’affaire
26/05/23 - Droits des salariés Renault
3/05/23 - Le démantèlement de Renault en marche
27/04/23 - Des accidents du travail qui passent sous les radars
25/04/23 - Réforme des retraites : la mobilisation entre dans une nouvelle phase
11/04/23 - Tous en grève et en manif jeudi 13 avril
5/04/23 - Acquis sociaux : les grandes manœuvres
3/04/23 - Toutes et tous en grève jeudi 6 avril
3/04/23 - Des formations en-dessous des besoins réels
3/04/23 - Emploi et conditions de travail : un bilan 2022 négatif
3/04/23 - Activités sociales et culturelles : un budget électoraliste
21/03/23 - Manif du 23 mars : 14h Bastille
20/03/23 - 49.3 : l’aveu d’échec du gouvernement
17/03/23 - 49.3 raisons de se mobiliser
13/03/23 - Toutes et tous en grève mercredi 15 mars
28/02/23 - Toutes et tous en grève mardi 7 mars
26/02/23 - Une alliance CFE-CGC/CFDT contre le pluralisme syndical
14/02/23 - Le 16 février, on prend la Bastille !
6/02/23 - Le 7 février, soyons plus nombreux à manifester pour nos retraites
2/02/23 - Face à un tel rejet massif, le gouvernement doit retirer sa réforme des retraites
30/01/23 - Retraites : la réforme de trop
28/01/23 - Des augmentations de salaire en-dessous de l’inflation
23/01/23 - Retraites : Assemblée/débat le 26, grève et manif le 31 janvier
16/01/23 - Retraites : nous sommes tous concernés
13/01/23 - Tous en grève le 19 janvier pour nos retraites !
20/12/22 - Le pluralisme syndical est un sport de combat
19/12/22 - Economies de chauffage : la direction fait du zèle
16/12/22 - Vague de froid au Technocentre : ça va chauffer !
14/12/22 - SUD lance une alerte sur la température au Technocentre
14/12/22 - Froid de canard dans les ateliers et sur certains plateaux
7/12/22 - Des élus supplémentaires pour SUD au second tour
2/12/22 - CSE du 2 décembre : SUD vote contre le projet Ampere
29/11/22 - Ampere : La CFE-CGC et la CFDT s’opposent à une expertise
29/11/22 - Au second tour, votez SUD !
25/11/22 - BQSR Ampere (Beaucoup de Questions Sans Réponses)
23/11/22 - Résultats du 1er tour des élections CSE
19/11/22 - Que pensez-vous de la scission entre Power et Ampere ?
17/11/22 - Power/Ampere : les élus SUD de Guyancourt et Aubevoye demandent une expertise
13/11/22 - On sait ce qu’Ampere…
8/11/22 - Des voix pour SUD pour une autre voie
7/11/22 - Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur SUD (sans jamais oser le demander)
28/10/22 - CAR22 : moins de départs en RCC, plus de démissions et de risques psychosociaux
28/10/22 - CTC, congés d’été et 5ème semaine 2023
26/10/22 - Visionnez le débat sur la nouvelle convention collective de la Métallurgie
20/10/22 - Conférence/Débat sur la Nouvelle Convention Collective de la Métallurgie
17/10/22 - Pour nos salaires, c’est le moment de nous y mettre tous ensemble
15/10/22 - SUD une nouvelle fois en tête à Vestalia
12/10/22 - Halte au démantèlement de Renault
8/10/22 - Conférence/débat sur la nouvelle Convention Collective de la Métallurgie
4/10/22 - Pourquoi je me suis syndiqué à SUD
27/09/22 - Pour une augmentation générale des salaires
20/09/22 - Nos salaires doivent suivre l’inflation
13/09/22 - Appel à candidatures
21/07/22 - CAR22 : le baromètre est à la pluie
28/06/22 - Les effets pervers de l’Intéressement
24/06/22 - Une « ristourne CRAMIF » qui creuse le trou de la Sécu
14/06/22 - Un ingénieur de Renault dans le piège du Cristallin
7/06/22 - Victoire des salariés de PEI
24/05/22 - Les directions de Renault et de PEI choisissent l’épreuve de force
19/05/22 - Déclaration SUD sur la grève de PEI au CSE du 19 mai
29/04/22 - Suppressions d’emplois : un mauvais CAR d’heure
28/04/22 - Alerte sur l’état de santé des salariés du Technocentre et d’Aubevoye
15/04/22 - Non au démantèlement du Technocentre
8/04/22 - Visionnez le débat avec Danièle Linhart
31/03/22 - Un CSE sur la politique emploi et les conditions de travail
31/03/22 - Formation : effet d’annonce et réalité
24/03/22 - Conférence/débat avec Danièle Linhart
21/03/22 - Télétravail : gare aux pick-pockets
21/03/22 - Véhicule personnel et déplacement professionnel : le mélange des genres
8/03/22 - Vive la journée internationale de lutte pour les droits des femmes
24/02/22 - Bureaux partagés : « dura flex, sed lex »
24/02/22 - Qualiopi, la muse des subventions publiques
24/02/22 - Indemnité télétravail : la direction déclare forfait
18/02/22 - Intéressement Groupe 2021
13/02/22 - Tout augmente sauf nos salaires
10/02/22 - Les prestataires ont le droit de communiquer avec les syndicats de Renault
31/01/22 - Des ressources humaines en voie de déshumanisation
31/01/22 - CSE du 27 janvier 2022
18/01/22 - L’histoire d’un pool qui s’est fait plumer
18/01/22 - Le côté obscur du télétravail
18/01/22 - Renault condamné pour travail dissimulé
5/01/22 - Un Technocentre vendu à la découpe
30/11/21 - Allocation télétravail : les mesquineries de la direction
24/11/21 - Quand Renault peint l’avenir en gris
18/11/21 - Vers une suppression des Augmentations Générales de Salaire
29/10/21 - Quel avenir pour le Centre Technique d’Aubevoye ?
28/10/21 - Gris/Bleus : Saison 2
26/10/21 - Emplois et compétences : toujours moins
25/10/21 - Transformation immobilière : le jeu des chaises musicales
22/10/21 - SUD assigne Renault en justice pour travail dissimulé à Guyancourt et Aubevoye
4/10/21 - Un salarié du Technocentre gravement malade menacé d’externalisation
1/10/21 - Flexibilité et baisse de salaire au menu de la 2ème réunion compétitivité 2022/2024
1/10/21 - Rupture Conventionnelle Collective : un plan social déguisé
16/09/21 - Télétravail, bureaux partagés, compétitivité… : c’est la rentrée !
15/09/21 - Réorganisation DEA-V, DEA-P et DEA-S
17/08/21 - Qui veut gagner un million ?
2/08/21 - CSE du jeudi 22/07/2021
12/07/21 - Notre raison d’être
22/06/21 - Renault condamné pour défaut de plan de prévention
15/06/21 - Ingénierie-Tertiaire : tes emplois foutent le camp
14/06/21 - Des erreurs en cascade sur les fiches de paie
8/06/21 - CSE du 7 juin sur l’externalisation de la maintenance opérationnelle
2/06/21 - Rien de tel qu’une techno-manif pour se faire entendre
27/05/21 - Rassemblement des salariés de l’Ingénierie au Technocentre mardi 1er juin
27/05/21 - Extension du mode Agile à la DEA-L : attention danger !
24/05/21 - Externalisation de la maintenance des moyens d’essais : une expertise à charge
19/05/21 - Externalisation : après la maintenance des moyens d’essais, l’exploitation
11/05/21 - Mobilisation jeudi 20 mai dans l’Ingénierie Renault
Tract du 16 mai 2019
Publié le 16 mai 2019 à 10h33 - Mis à jour le 20 mai 2019 à 7h13
Quand Carlos Ghosn festoyait aux frais des salariés de Renault et de Nissan
Le 9 mars 2014, Carlos Ghosn organisait dans les plus belles salles du château de Versailles une fête somptueuse payée par RN-BV, la filiale de Renault-Nissan basée aux Pays-Bas. Le cabinet missionné pour auditer les comptes de RN-BV parle de 636 000 €. Une vidéo de cette fête publiée sur internet met en scène une démesure et des symboles qui nous rappellent que bien des révolutions restent à (re)faire…
Un anniversaire peut en cacher d’autres…
L’avocat de C. Ghosn prétend que cette fête était donnée pour les 15 ans de l’Alliance Renault-Nissan, et non pour l’anniversaire du PDG. Pourtant sur cette vidéo, on le voit en smoking, entouré de toute sa famille et de 200 invités en tenue de gala, des proches prétendument choisis pour leur contribution à l’Alliance et leur connaissance du monde automobile comme l’acteur François Cluzet, le patron d’Amazon et milliardaire Jeff Bezos, le réalisateur Francis Ford Coppola, l’écrivain Amin Maalouf ou encore le couturier Elie Saab… !
Si cette soirée tombe pile-poil le jour des 60 ans de Ghosn, il y avait pourtant un autre anniversaire à célébrer : celui de la signature un an plus tôt du premier accord de compétitivité : le « Contrat pour une nouvelle dynamique de croissance et de développement social de RENAULT en France » du 13 mars 2013.
Un accord qui entraînera 10 000 suppressions de postes grâce à des départs volontaires et le blocage de nos salaires : une année blanche en 2013 pour les APR, les ETAM et les Cadres (0 % d’AGS et 0 % d’AI), la suppression des AGS pour les ETAM jusqu’en 2018, 1,25 % d’Augmentation Individuelle en moyenne sur 3 ans…
Un accord qui permettra à Renault d’augmenter sa marge opérationnelle grâce à la délocalisation de secteurs entiers de l’ingénierie vers les RTx, aux Workpackages (c’est-à-dire l’externalisation d’activités d’ingénierie/tertiaire), la remise en cause d’accords locaux sur les congés augmentant en moyenne de 6,5 % le temps de travail en usine sans hausse de salaire, ou encore la suppression de 4 jours de CEF par an sans compensation pour les ingénieurs et cadres…
Un accord qui ne bloquera pas la distribution de milliers d’actions gratuites pour les hauts dirigeants, et qui maintiendra un salaire mirobolant pour C. Ghosn. Bref, une occasion de lever encore son verre !
Rappelez-vous en 2013, c’était la catastrophe. Et un an plus tard, tout serait rentré dans l’ordre ?
Pour préparer les esprits début 2013, la direction de Renault invoquait une « baisse structurelle » du marché européen et menaçait de fermer 2 sites industriels français si des sacrifices n’étaient pas immédiatement consentis par l’ensemble des salariés de Renault sas.
A cette époque pourtant, le chiffre d’affaires de 2012 démentait le soi-disant manque de compétitivité de l’entreprise, puisque l’activité automobile était à l’équilibre et le flux de trésorerie disponible était de 600 millions d’euros. Renault n’avait plus aucune dette et dégageait même 1,65 milliards de cash. 508 millions d’euros de dividendes étaient maintenus en 2012 et 2013 (puis augmentés les années suivantes).
Si les ventes du groupe en Europe étaient passées de 1,64 millions de véhicules en 2010 à 1,55 en 2011, puis 1,27 en 2012, elles rebondissaient dès 2013 à 1,3 millions (puis 1,46 millions en 2014, 1,61 millions en 2015…). La « baisse structurelle » avait juste servi de prétexte pour imposer des sacrifices aux salariés.
A l’époque, SUD avait tiré la sonnette d’alarme et demandé l’organisation d’un débat au TCR pour parler de la productivité réelle issue des choix industriels de Ghosn depuis son arrivée à la tête de Renault. Nous avions sollicité le CE, sans succès.
Carlos Ghosn avait ensuite introduit une dose de cynisme et de provocation en conditionnant à la dernière minute, le report du versement de 30 % de sa part variable contre la signature de l’accord !
Bien que tous les salariés aient compris que ces 430 K€ de part variable n’étaient qu’une goutte d’eau dans l’océan de sa rémunération, alors qu’ils représentent des décennies de travail pour la majorité d’entre nous, ce geste « fort » allait pourtant emporter l’empathie des syndicats CFE-CGC/CFDT/FO qui signèrent l’accord de compétitivité.
Ces derniers n’imaginaient pas l’ingratitude en retour : même pas une invitation à la fête du château de Versailles un an plus tard !
En 2019, la page est-elle vraiment tournée ?
Après avoir défendu la « présomption d’innocence », il a fallu plusieurs mois et des cascades de révélations avant que le conseil d’administration de Renault ne prenne acte de la situation et ne se sépare de Carlos Ghosn. Mais est-il possible de croire que toutes ces « dérives » aient été possibles sans le silence et l’accord d’une grande partie de la direction de Renault ? Malgré quelques remaniements au Comité Exécutif et au Conseil d’Administration, beaucoup sont encore en place.
Le 12 juin 2019, l’Assemblée des Actionnaires de Renault s’apprête à se verser 1 milliard d’euros de dividendes. Une nouvelle année en or pour les actionnaires. Les choses de ce côté-là ne changent pas…
Les actionnaires auront aussi à valider les rémunérations des dirigeants. Le nouveau président de Renault, Jean-Dominique Senard, a réduit son salaire à 450 000 € par an (ce qui est déjà considérable), mais il peut se rattraper avec sa retraite chapeau de Michelin. Thierry Bolloré, directeur général exécutif de Renault, devrait percevoir une rémunération fixe de 900 000 €, avec une part variable allant jusqu’à 125 % de ce montant, soit 1,125 million d’euros supplémentaires. Sans compter les actions gratuites, dites de « performance », et autres primes, comme la « Part Variable Groupe » (ex PPG), versées aux cadres dirigeants.
A l’AG des actionnaires, nous aurons sûrement droit à de beaux discours. Les dirigeants du groupe vont promettre que rien ne sera plus comme avant. Mais les inégalités salariales vont continuer. Quant aux effectifs de Renault sas, à l’avenir de ses sites industriels et de son Ingénierie, l’inquiétude reste de mise.
En 2014, Ghosn jouait les Louis XIV à Versailles en fêtant nos reculs sociaux et le gel de nos salaires entouré de serviteurs en costume d’époque. Il s’agit désormais d’en finir avec un système bâti comme une royauté.
Le temps n’est plus aux courtisans, mais à une organisation démocratique de l’entreprise où la voix des salariés soit enfin entendue et leur travail reconnu.