Les manifestations contre la réforme des retraites ont rassemblé des millions de personnes dans toute la France. Mais le gouvernement reste sourd. Nous devons donc amplifier la mobilisation. Les cheminots montrent la voie en appelant à la grève reconductible à partir du 7 mars.

Depuis janvier, nous avons largement exprimé notre refus du projet de réforme des retraites lors de 5 journées d’action interprofessionnelles et nationales : jeudi 19 et mardi 31 janvier, mardi 7, samedi 11 et jeudi 16 février. Les manifestations ont rassemblé des millions de personnes dans toute la France.

Toutes les organisations syndicales et de jeunesse sont impliquées dans ce mouvement social inédit. Mais le gouvernement persiste à rester sourd. Nous devons donc amplifier la mobilisation.

C’est pourquoi l’intersyndicale nationale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, SUD/Solidaires, FSU) a appelé « à faire du mardi 7 mars une journée ’France à l’arrêt’ ». Il faut taper très fort dès le 7 mars. C’est le moment ou jamais pour faire plier le gouvernement et gagner le retrait de la réforme des retraites. Ne nous laissons pas voler 2 ans de notre vie. Cette réforme n’est ni juste ni légitime.

Rassemblement au Technocentre
Mardi 7 mars à 10h
Devant la cafétéria PAUL dans le hall de la Ruche

Les syndicats SUD, CGT et SM-TE appellent à faire grève au moins 1h le matin à partir de 10h et jusqu’à la journée entière pour montrer notre refus de cette réforme et pouvoir manifester.

Le 8 mars pour les droits des femmes

Contraintes par des salaires plus faibles, des temps partiels et des carrières plus courtes du fait de la prise en charge des enfants et de leurs aînés, les femmes touchent une pension inférieure en moyenne de 40% à celle des hommes. Reporter l’âge de départ en retraite dégradera encore leur situation.
Alors manifestons et faisons grève le 8 mars pour refuser de travailler plus pour gagner moins !

Une réforme injuste

Le gouvernement a essayé toute une série d’arguments pour justifier sa réforme.

• Sa réforme viserait à sauver le système par répartition. Mais alors pourquoi le gouvernement exonère-t-il de cotisation retraite ses primes de pouvoir d’achat ou de partage de la valeur ? Pourquoi encourager les systèmes par capitalisation par des exonérations fiscales et de cotisations sociales ?
• Le gouvernement dit que sa réforme va permettre de financer les retraites. FAUX : le gouvernement compte détourner les cotisations des salariés pour financer la transition écologique, l’école ou la santé.
• Il y aurait urgence à réformer vu le déficit des caisses de retraites. FAUX : le système par répartition est loin d’être au bord de la faillite, dit le Conseil d’Orientation des Retraites.
• Sa réforme allait bénéficier davantage aux femmes : FAUX !
• Sa réforme permettrait d’augmenter les petites retraites à 1200 € : FAUX !
• Il faudrait reculer l’âge de la retraite car on vit plus longtemps. Sauf que l’espérance de vie en bonne santé reste stable. Et si les gens vivent plus longtemps, c’est justement parce qu’on travaille moins longtemps. Sans compter que plus on vieillit, plus il est difficile de trouver du travail.

Le 7 mars, ce n’est qu’un début…

Le gouvernement ne reculera que s’il y est forcé. Rappelons-nous 1995 : Jacques Chirac et son 1er ministre Alain Juppé avaient dû retirer leur réforme des retraites au bout de 3 semaines de grève particulièrement suivie dans les transports.

Déjà les syndicats de cheminots SUD, CGT, CFDT et UNSA appellent à une grève reconductible à partir du 7 mars. Des appels identiques sont aussi lancés dans d’autres secteurs : Ports et Docks, Mines et Energie, Industries Chimiques, Verre et Céramique, Aérien, Transports routiers, urbains et péri-urbains…

Plus nous serons nombreux en grève et à manifester à partir du 7 mars à Renault aussi, plus nous augmenterons nos chances de gagner.

Des profits record

Les unes après les autres, les grandes entreprises annoncent des bénéfices record : CAP-Gemini 1.5 milliards, SNCF 2.2 milliards, Airbus 4.2 milliards, Engie 5.2 milliards, BNP-Paribas 10.2 milliards, LVMH 14.1 milliards, Stellantis 16.8 milliards, Total-Energies 19.5 milliards…

Selon un décompte arrêté au 23 février 2023, les bénéfices nets annuels cumulés des entreprises du CAC40 s’élèvent déjà à 140 milliards d’euros. Ces grandes entreprises vont utiliser une grande partie de leurs bénéfices pour racheter leurs propres actions et les annuler afin d’en stimuler le cours au grand bénéfice de leurs actionnaires.

Les milliards coulent à flot pour les actionnaires, mais pas question d’y toucher pour le gouvernement. Celui-ci préfère reculer l’âge de départ en retraite et détourner les cotisations des salariés pour financer d’autres dépenses !

Il n’y a pas d’argent magique : ces profits sont le résultat des prix qui s’envolent pendant que les salaires restent au sol. Augmenter les salaires permettrait aux salariés de faire face à l’inflation et de remplir les caisses de retraites grâce aux cotisations sociales.

Augmenter les salaires, pas l’âge de la retraite