Le refus du double langage

SUD refuse le double langage de certains syndicats : ils votent dans les instances représentatives du personnel (CSE, CCSE...) en faveur des projets de la direction et ils signent des accords qui démantèlent l’entreprise et réduisent nos droits. Ensuite, ils critiquent leurs conséquences.

Télécharger le tract du 27 mai 2024

Nous traversons une période de reculs sociaux, avec pour illustration par la dernière réforme des retraites. La mobilisation collective est la seule façon d’y résister. Chez Renault, l’absence de front syndical est un obstacle à cette résistance.

La CFE-CGC, CFDT et FO accompagnent ces reculs. Ils signent la plupart des accords soumis par la direction, tout en critiquant leurs conséquences :

Accords de compétitivité qui réduisent les effectifs et l’empreinte immobilière (nombre de sites),
Accords de méthode qui encadrent la scission Horse-Ampere,
Accords du Socle social qui remplacent les anciens accords Renault, réduisent les indemnités de départ en retraite, augmentent les tarifs de la mutuelle obligatoire, suppriment les Unités Pratiques d’Atelier, ne rémunèrent plus les pauses pour les nouveaux embauchés non-cadres…
Accords de Dialogue social qui réduisent les moyens des représentants du personnel de base au profit d’instances centrales éloignées des réalités du terrain,
Accord sur la nouvelle convention collective signé par les fédérations CFE-CGC, CFDT et FO de la Métallurgie…

Témoignage d’un nouvel élu CSE

SUD m’a proposé de remplacer un élu CSE suite à son transfert chez Ampere. J’ai accepté dans l’espoir d’aider les salariés.
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris ?
C’est la façon dont certaines réunions se déroulent. Lors des négociations sur les élections à Ampere, les syndicats majoritaires n’ont rien dit. Aux réunions du CSE, le syndicat majoritaire fait souvent des déclarations négatives sur les projets de la direction, mais vote de façon favorable. Lors de la réforme des retraites ou de la nouvelle convention de la Métallurgie, j’ai été aussi surpris par les incohérences de certains syndicats entre leur position au niveau national et au Technocentre [1].
N’est-ce pas décourageant ?
Je reste persuadé qu’il faut un syndicat comme SUD chez Renault pour défendre l’intérêt des salariés. Il faut nous donner plus de moyens en votant pour SUD.

Le CSE, ce n’est pas que les vacances. Il joue un rôle économique important.

SUD défend une autre orientation pour l’entreprise et ses salariés dans toutes les instances (CSE, commissions...).
SUD s’est mobilisé contre la réforme des retraites à la différence des syndicats qui gèrent le CSE.
SUD mène des actions juridiques pour défendre les intérêts collectifs et individuels des salariés.

L’enjeu des élections, c’est le pluralisme syndical.

SUD a besoin de vous pour regagner sa représentativité en obtenant plus de 10% des voix aux élections CSE du 13 au 20 juin. La CFE-CGC et la CFDT sont largement majoritaires (70% à Guyancourt et 86% au Siège aux dernières élections). Il faut un contre-pouvoir.

Que vous approuviez tout ou partie de nos actions, le vote utile : c’est SUD !

Notes

[1] Les fédérations CFE-CGC, CFDT et FO ont signé la nouvelle convention de la Métallurgie, tandis que ses sections locales ont ensuite critiqué son application.
Concernant la réforme des retraites, c’était l’inverse : les dirigeants nationaux de la CFE-CGC, de la CFDT et de FO ont bataillé contre la réforme, tandis qu’au Technocentre ces syndicats ont été aux abonnés absents.

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