5 novembre
Nouveau contrat social France : le retour de la RCC et de la DA
18 octobre
Nouveau Contrat social France : la gestion des effectifs en mode Agile
15 octobre
Nouveau contrat social France : les tarifs de la mutuelle comme monnaie d’échange
14 février
Stop au démantèlement du groupe Renault
21 avril 2023
Luca De Meo et le revers de la médaille
14/12/21 - A Renault, rien de (re)nouveau sous le soleil
9/12/21 - Renault condamné pour travail dissimulé
17/09/21 - 2000 nouvelles suppressions d’emplois dans l’Ingénierie/Tertiaire Renault
18/05/21 - Les salariés de l’Ingénierie/Tertiaire Renault seront en grève jeudi 20 mai 2021
30/04/21 - Vive la lutte des travailleurs de la Fonderie de Bretagne
22/02/21 - Ce ne sont pas aux salariés de payer la crise
22/09/20 - Non à la fermeture de Bridgestone
29/05/20 - Suppression de postes et plan d’économies - Communiqué de presse SUD RENAULT
11/02/20 - Vestalia en grève au Technocentre
31/12/19 - Prends l’oseille et tire-toi
6/06/19 - Renault-FCA : l’avenir de centaines de milliers de salariés ne peut pas se jouer au poker
29/05/19 - Fusion Renault-Fiat/Chrysler : communiqué SUD Renault
22/02/19 - Affaire Ghosn : qu’attend la justice française pour agir ?
9/01/19 - Affaire Ghosn : SUD Renault va saisir la justice
22/11/18 - SUD Industrie appelle à participer aux mobilisations des gilets jaunes
19/11/18 - Après l’affaire des faux espions, l’affaire Carlos Ghosn
1/03/18 - Le licenciement d’un prestataire annulé « pour atteinte à la liberté d’expression »
30/01/18 - NAO Renault 2018 : 300 € d’augmentation pour tous !
29/06/17 - GM&S : une catastrophe sociale à mettre au compte du nouveau gouvernement
14/06/17 - AG des actionnaires de Renault : communiqué SUD Renault
12/05/17 - Solidarité avec les salariés de GM&S
11/01/17 - SUD se prononce contre la signature du nouvel accord de compétitivité Renault
12/12/16 - Des salariés de Renault Bursa au Technocentre
25/11/16 - Communiqué SUD Renault suite au décès d’un salarié du Technocentre
11/10/16 - Renault annonce 1000 embauches supplémentaires
27/09/16 - Renault Maubeuge : l’accord de compétitivité 2013 passe au tribunal
17/01/15 - Au Technocentre, le droit d’expression conduit à une mise à pied
16/01/13 - Annonce de 7600 suppressions de postes
24/05/12 - Suicides au Technocentre RENAULT
22/03/12 - Mercredi 21 Mars : Manifestation des salariés
9/02/12 - Inauguration d’une nouvelle usine Renault/Nissan à Tanger : la face apparente de l’iceberg
9/06/11 - Suicides au Technocentre Renault : reconnaissance de l’accident de travail pour Raymond
19/05/11 - Suicide au Technocentre : la justice a tranché
1/04/11 - De l’argent pour nos salaires, pas pour les barbouzes !
15/03/11 - Communiqué du 15/03/2011
10/02/11 - 3.5 milliards d’euros grace aux efforts de tous les salariés
Nouveau Contrat social France : la gestion des effectifs en mode Agile
Publié le 18 octobre 2024 à 17h37 - Mis à jour le 19 octobre 2024 à 9h26
Lors de la 3ème réunion de négociation du 16 octobre en vue d’un « nouveau contrat social France », la direction a commencé à dérouler son projet de gestion des emplois et des compétences, une sorte de méthode Agile pour ajuster au fil de l’eau les effectifs à ses besoins.
La direction de Renault veut de nouveau associer les syndicats à sa Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels (GEPP) [1]. Mais c’est bien-sûr elle qui pilote et qui fixe le cap. Pour cela, elle remet en place les Observatoires Des Métiers (ODM) utilisés lors des accords de compétitivité précédents : CAP2020 en 2017, Transformation des Compétences en 2020, CAR21 et CAR22. Avec toutefois une nouveauté liée au démantèlement du groupe : des Observatoires Des Emplois (ODE) seront créés dans chaque filiale et établissement Renault sas.
Les Observatoires Des Métiers auront pour périmètre les grands métiers de l’entreprise, comme par exemple :
- ODM 1 : Manufacturing, Ingénierie de production, Qualité, Achats, Finance...
- ODM 2 : Ingénierie Produit, IS/IT, Design, RH
- ODM 3 : Sales & Marketing, Communication, Juridique, DISG, D2P...
Chaque ODM se réunirait au moins une fois tous les 3 ans pour :
- « Déterminer les compétences à développer et des volumes associés »
- « Mettre en place des actions de montée en compétences, reconversions professionnelles, parcours d’intégration »
Le retour des Gris/Bleus
Les Observatoires Des Emplois (ODE) auront, eux, pour périmètre une Business Unit (BU) ou une « entité » du groupe Renault.
Business Unit : Ampere sas, Ampere Electricity, Ampere Cléon, Ampere Software Technology, Manufacture Alpine Dieppe, Alpine Cars, Alpine Racing, Alpine Commerce/Marketing & Communication, The future is neutral, Mobilize, DIAC, RRG.
Entité Renault : : Etablissement Rsas Le Mans, Sandouville, Flins, Cergy et IdF, filiales ACI Villeurbanne, SFKI, Sovab et Sodicam2 + Qstomize.
Chaque ODE se réunirait au minimum tous les 24 mois pour :
- Déterminer les impacts Emplois et Compétences liés aux orientations de l’entité :
- Réaliser une cartographies des emplois :
Les emplois en mutation sont les « emplois pouvant faire l’objet d’évolutions majeures en raison des changements technologiques, organisationnelles ou économiques, impliquant une baisse probable des effectifs ou des compétences requises à court/moyen terme ».
Les emplois à l’équilibre sont ceux « sans évolution notable sur le plan quantitatif et qualitatif ».
Quant aux emplois d’avenir, ils concernent les « emplois structurellement amenés à se développer en raison de l’évolution du marché, des technologies, des projets, etc ».
Dans ces marchés internes et externes, comme la direction l’écrit si élégamment, les salariés sont donc des « ressources » à développer, maintenir ou se débarrasser.
Ça ne vous rappelle rien ? Lors des précédents accords de compétitivité, la direction avait créé des tableaux de compétences à 9 cases (« 9box »). Chaque métier était alors défini comme « sensible » ou « en décroissance », « stable » ou encore « critique » ou « à renforcer ». Les métiers « sensibles/en décroissance » apparaissaient dans les cases grises du tableau. Les salariés concernés étaient alors « éligibles » au départ, surtout si leur « disponibilité sur le marché » était « élevée »...
La direction maintient le suspense
Lors de la prochaine réunion du 30 octobre, la direction doit faire connaitre ses « leviers d’actions pour assurer l’équilibre entre les compétences disponibles et les besoins de l’entreprise ». Ces « leviers » concernent :
- Les formations, montées en compétences ou reconversions (en sachant que les précédents engagements de la direction sur ce sujet n’ont donné que peu de résultat, voir notre article Formation : effet d’annonce et réalité)
- La mobilité interne (si on comprend bien y compris entre entités et filiales du groupe dans une sorte de marché interne)
- L’accompagnement des départs (sic)
- Les recrutements (il en faut !)
Il restera encore à la direction à dévoiler ses « besoins en effectifs et compétences » pour chaque établissement et filiale du groupe, et donc le nombre de recrutements externes et de suppressions d’emplois qu’elle prévoit dans les trois prochaines années. Pour l’instant, la direction maintient le suspense. Ira-t-elle jusqu’à ne dévoiler ces chiffres qu’après la signature de l’accord, réservant ces annonces aux Observatoires des Métiers et des Emplois dont le calendrier n’est pas connu ? Cet accord ne serait alors qu’un chèque en blanc.
Notes
[1] L’autre sujet présenté le 16 octobre a porté sur le « contrat de génération » dont nous parlerons prochainement.