Chaque salarié a désormais accès au catalogue des emplois de la nouvelle convention collective de la Métallurgie. Selon le secteur, les salariés doivent deviner quel emploi ils sont censés occuper, dans d’autre le classement a été annoncé mais il pose problème.

Chaque salarié a désormais accès au catalogue des emplois de la nouvelle convention collective de la Métallurgie. Le catalogue contient des centaines de Fiches Descriptives d’Emploi (FDE) avec leur classe d’emploi. Mais dans de nombreux secteurs, on ne sait pas à quel emploi se référer. Les hiérarchiques disent ne pas le savoir. Entre la théorie et la mise en pratique de cette classification, il y a comme un hic.

Les élus SUD ont demandé à la direction que chaque salarié soit informé de l’emploi qu’il est censé occuper.

Le retour de la lutte des classes (d’emploi)

On est loin des grandes déclarations sur la simplicité et l’objectivité de cette nouvelle classification. Les classes d’emploi doivent normalement dépendre de l’emploi occupé. En fait, la grande hiérarchie et les RH ont l’air plutôt de nous classer en fonction de notre coefficient et de notre salaire actuel.

• Dans des secteurs où les nouveaux emplois ont été donnés, des salariés qui effectuent le même travail sont classés dans des emplois ou des classes d’emplois différents.
• Des postes similaires tenus dans des directions différentes sont mis dans des classes d’emploi différentes, selon qu’on est dans l’Ingénierie Process ou le Design, dans l’Ingénierie Mécanique ou le VE…
• Si les classes d’emploi sont différentes selon la direction pour un métier similaire, quid des mobilités ?
• S’il faut deviner son emploi, rien n’est clair car les descriptifs ne collent pas avec la réalité du terrain. Exemple entre Concepteur, Pilote Conception ou Ingénieur Conception : le choix se fait au doigt mouillé ?
• Les ETAM au coefficient 400 posent un problème de classement : passent-ils ou pas Cadres ?

Comment contester sa classification ?

Pour contester sa classification, le seul dispositif prévu par la direction et les syndicats signataires de la nouvelle convention collective de la Métallurgie (CFDT, CFE-CGC et FO), c’est d’envoyer une lettre recommandée aux RH en février 2024 ! Il serait donc urgent d’attendre… que les RH expliquent à chaque salarié les uns après les autres qu’il est bien classé.

C’est maintenant au contraire qu’il faut comparer son emploi, sa classe d’emploi et contester.

C’est maintenant qu’il faut nous organiser pour regrouper les contestations individuelles et mener une action collective. Contactez des élus SUD ou écrivez-nous (sud.tcr@orange.fr).

Vu la réduction du nombre d’emplois et de coefficients entre l’ancienne et la nouvelle classification, certaines fiches sont génériques et multi-métiers. La plupart des salariés et des chefs d’UET n’ont pas été consultés sur le contenu des postes. La construction des fiches d’emploi aurait dû partir du travail réel et pas du travail prescrit. Question : avait-on besoin de cette nouvelle classification ?

Temps de travail, salaires : défendons nos intérêts

Il y a longtemps que des ETAM et des Cadres font le même travail. Mais quelle procédure compte appliquer la direction pour les ETAM dont l’emploi serait classé F11 (Cadre) ? Quid des passages cadres actuels ?

Forfait jour. Le passage au forfait jour doit se faire au volontariat, via la signature d’un avenant au contrat de travail. Le statut cadre est indépendant du forfait jour : un salarié peut passer cadre et garder le mode de gestion du temps de travail d’un ETAM.

Salaires. L’application de cette nouvelle classification ne va pas entrainer une hausse des salaires, vu le bas niveau de la grille de salaires minima de la nouvelle convention de la Métallurgie. Celle-ci tire plutôt les salaires vers le bas. Ce sera à nous, collectivement, d’exiger des augmentations de salaire.

Horaires variables : En plus des nouveaux outils non performants (Pulsar…), les ETAM qui sont passés chez Ampere ont vu leur compteur HV bloqué. A part ça, le passage à Ampere ne change rien…