Tract du 19 novembre 2018

Lors de la réunion du Comité d’Etablissement de janvier dernier, dans laquelle les élus SUD avaient interpellé la direction de l’établissement sur l’absence d’initiative concernant l’introduction d’énergie renouvelable dans le programme e-TCR, la direction du programme e-TCR avait dit en prendre bonne note, sans jamais revenir vers nous.

Début octobre, les élus SUD ont renouvelé leur demande en adressant cette fois un courrier aux représentants de la direction en charge de la question.

En voici la copie :

Destinataires :

Philippe Brismontier, Directeur des Établissements Opérationnels Renault Ile-de-France
Oliver Faust, Directeur de la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE)
Jean-Philippe Hermine, Directeur de la Stratégie Environnement de RENAULT
Gaspar Gascon, Directeur Adjoint de l’Ingénierie Alliance

Messieurs,

Nous avons suivi la dernière convention RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise) et nous comprenons que RENAULT se préoccupe de développement durable et responsable, dont le respect environnemental est un contributeur.

Vos interventions à cette convention soulignent que le VE (Véhicule Électrique) n’est durable et responsable que s’il est adossé au développement des énergies renouvelables.

Dans sa démarche RSE (plan de vigilance rendu obligatoire par la loi à partir de 2018), RENAULT va de plus en plus mentionner son devoir d’accompagner le développement des énergies renouvelables.

C’est pourquoi nous renouvelons notre proposition de développement d’énergie renouvelable au Technocentre, dans le cadre des projets ROADS et e-TCR, comme nous l’avions soumis en Comité d’Entreprise de Guyancourt de janvier.

Il y a en effet des opportunités à saisir, comme déployer une ferme solaire (sur les surfaces de toitures par exemple) ou créer une centrale biomasse (avec les déchets du TCR), afin de compenser (tout ou partie) des consommations de la ferme de serveurs et des autres matériels du futur site (le projet ROADS mentionne qu’il y a besoin d’une surcapacité de puissance).

Les valorisations pour RENAULT seraient multiples : expérimentation du stockage d’énergie par batteries recyclées, ou même par le parc de véhicules VE sur bornes de recharges dans les parkings. Cela renforcerait la cohérence entre discours et réalisations, en s’ajoutant à l’expérience de l’île de Madère ou celle de Belle-Ile-en-Mer, dans le cadre du programme Smart Fossil Free Island.

RENAULT aurait les moyens financiers de ses ambitions à condition de fixer des priorités dans ce domaine. Si l’entreprise souhaite élargir ses investissements pour dépasser ses propres besoins de consommation électrique, nous pouvons la mettre en contact avec des associations ayant pour objectif le développement des EnR (Energies Renouvelables, en l’occurrence principalement solaire) dans les Yvelines.
Dans le cadre de notre vocation sociale, notre syndicat soutient en effet aussi des actions en faveur du développement citoyen et participatif des EnR.

Plusieurs associations ont fleuri spontanément en Ile de France ces dernières années, avec des projets qui commencent à se mailler en réseau régional sous l’impulsion d’« Energie Partagée ». Il est possible de travailler avec elles. Elles prennent d’ailleurs un poids politique, à l’image d’ENERCITY78, preuve que la société civile aspire à accélérer la transition énergétique.

Cette idée de ferme solaire au Technocentre est donc pleinement en phase avec l’ambition de RENAULT d’adosser le VE au développement des énergies renouvelables et des « écosystèmes électriques intelligents ». Les projets ROADS et e-TCR pourraient être à énergie positive, et venir renforcer la réputation de la marque dans notre département, ainsi qu’au global, par sa portée symbolique valorisable. C’est pourquoi nous nous permettons d’insister afin d’évoquer avec vous ce projet.

Guyancourt, le 02/10/2018

Les élus(e)s SUD RENAULT Guyancourt

1 mois ½ après l’envoi de ce courrier, aucun des destinataires ne nous a contacté. Le sujet étant traité en central, nous sommes conscients qu’une réponse ne peut tomber à la minute.

On peut penser aussi que ce silence traduit le peu d’intérêt accordé à nos propositions et le faible engagement réel sur les enjeux environnementaux.

Le Technocentre et Aubevoye figurent parmi les sites du Groupe Renault dépourvus de « réalisation remarquable en matière environnemental » :

Carte extraite du document de référence 2017 du Groupe Renault

Télécharger le tract du 19 novembre 2019

Commentaires

1- Tract du 19 novembre 2018 , 22 novembre 2018, 12:24, par gweN

Bonjour là dedans,

J’épluche ce tract, et quel tract !!!!

Ah ça, on ne pourra pas dire que SUD est un syndicat de contestation mais bien un syndicat d’accompagnement.(y parait que c’est le signe qu’on entre dans la cours des grands)

Comme c’est mignon de la part de ce syndicat d’écrire une jolie lettre aux dirlos de la taule.

Le saviez vous ?
Le véhicule électrique adossé à n’importe quelle énergie est une aberration écologique.

Electrique, pétrolique, hydrogenique, charbonique, la bagnole ça pue, ça pollue et ça rend con.

Bien l’bonjour.

gweN

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Enjeux environnementaux, dérèglement climatique : Avec le e-TCR, la direction de Renault va-t-elle passer des intentions aux actes ?

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