ACTUALITÉ Social


4 mars

Le 8 mars, faisons la grève féministe !

9 janvier

Pour le retrait de la loi Asile et Immigration

6 novembre 2023

Aux USA, une victoire après des années de recul

18 octobre 2023

Conférence sociale du 16 octobre 2023 : anti-sociale et hors sujet

6 septembre 2023

Le 13 octobre, pour nos salaires


7/05/23 - Toujours unis, nombreux et déterminés pour le retrait et pour le progrès social

22/04/23 - Un 1er Mai unitaire et populaire pour le retrait

7/04/23 - Toujours déterminés à gagner le retrait

5/04/23 - La réforme des retraites pourrait être partiellement censurée

24/03/23 - La mobilisation sociale s’accentue, c’est l’heure du retrait !

9/03/23 - Le gouvernement doit dès maintenant retirer son projet !

27/02/23 - 8 mars : grève féministe

22/02/23 - Le 7 mars, mettons la France à l’arrêt

6/02/23 - Les salariés de l’automobile à la manif du 31 janvier

22/01/23 - Une puissante mobilisation qui oblige au retrait

11/01/23 - Retraites : première journée de mobilisation le 19 janvier

29/08/22 - Salaires, retraite : tous en action le 29 septembre !

8/03/22 - 8 mars 2022 : Solidarité avec les Ukrainiennes

17/02/22 - Renault et ses sous-traitants

18/01/22 - Salaires, retraites et minimas sociaux : tous à la Bastille le 27 janvier !

30/11/21 - Liquidation de la SAM : Renault responsable, l’état complice

15/06/21 - Manifestons le 19 juin contre les licenciements et les suppressions d’emplois

23/03/21 - La Fonderie de Bretagne à l’heure de la mobilisation

21/02/21 - Soutien à l’action en justice des TUI

19/01/21 - Samedi 23 janvier à Paris contre les suppressions d’emplois

4/01/21 - Manifestons contre les licenciements et les suppressions d’emplois le 23 janvier 2021

16/12/20 - Solidarité avec les salariés de General Electric en grève de la faim

4/12/20 - Pour une mobilisation nationale contre les suppressions d’emplois

28/08/20 - 17 septembre : une rentrée sociale offensive !

12/06/20 - Toutes et tous mobilisés le 16 juin !

1/05/20 - Premier mai partout !

23/03/20 - Le Droit du travail remis en cause au nom de l’ugence sanitaire

6/03/20 - Le 8 mars, et toute l’année !

4/02/20 - Manifestation du 6 février contre la réforme des retraites

15/01/20 - Réforme des retraites : le projet de loi du gouvernement

10/01/20 - Comment parler à un mur ?

4/01/20 - Grève générale à l’appel du Collectif SOS retraites

20/12/19 - Pas de retrait, pas de trêve

12/12/19 - Mardi 17 décembre : tous en grève et en manif !

21/11/19 - Stop à la casse des emplois dans l’industrie

12/11/19 - Retraites : tous en grève le 5 décembre !

29/10/19 - Manif du 24 septembre 2019

19/09/19 - Le 24 septembre, en grève pour nos retraites

22/08/19 - Chine : mobilisation des travailleurs de l’automobile

24/06/19 - Pour un « tous ensemble » contre les licenciements et les fermetures d’entreprises

19/06/19 - Jusqu’au-boutisme de La Poste dans le conflit des Hauts-de-Seine

19/05/19 - Non à la répression syndicale à PSA Poissy

5/03/19 - Fonderies du Poitou : Stop à la casse sociale

8/02/19 - Manifestation du 5 février à Paris

4/02/19 - Appel interprofessionnel à la grève le 5 février

12/01/19 - Décès d’un camarade de combat

14/11/18 - Taxes sur les carburants : qui les paient vraiment ?

9/10/18 - Appel à la grève mardi 9 octobre 2018

29/09/18 - Salaire, retraite, Sécu... : manifestons le 9 octobre 2018 !

1/09/18 - Ford Blanquefort : les salariés mobilisés contre la fermeture du site

1/09/18 - Vers une nouvelle réforme des retraites injuste et inégalitaire

8/06/18 - Ford Blanquefort : les larmes d’un salarié à l’annonce du plan social

8/06/18 - PSA Vesoul : « c’est 37h45 ou la porte »

21/05/18 - CAC40 : des profits sans partage

19/05/18 - Mardi 22 mai 2018 : c’est le jour du « tous ensemble » !

18/05/18 - Samedi 2 juin : pour le retrait du projet de loi Asile Immigration

17/05/18 - Samedi 26 mai : pour une « marée populaire » !

24/04/18 - Tous à la manifestation du 1er mai !

23/04/18 - SUD Renault verse aux caisses de grève des cheminots et des postiers

17/04/18 - Grève et manifestation interprofessionnelle jeudi 19 avril

5/04/18 - Solidarité avec les cheminots en lutte

27/03/18 - Non au licienciement de Gaël Quirante (SUD Poste 92)

20/03/18 - Public, privé, cheminots... : Tous ensemble le 22 mars !

20/03/18 - Débrayages à Bosch Rodez

3/03/18 - Ford doit maintenir l’activité et les emplois

16/02/18 - PSA : 2.3 % d’augmentation de salaire en 2018

31/01/18 - Bosch Rodez : non aux suppressions d’emplois !

12/01/18 - Les Ford en justice pour avoir défendu leur emploi

17/11/17 - 5 mois de prison avec sursis requis pour 9 militants CGT de PSA Poissy

14/11/17 - Rassemblement de soutien aux 9 militants CGT de PSA Poissy qui risquent la prison

14/11/17 - Grève et manifestation jeudi 16 novembre contre la politique de Macron

18/10/17 - Photos de la manif du 10 octobre

28/09/17 - Privé-Public : tous ensemble le 10 octobre

22/09/17 - Vu à la manif du 21/09 contre les ordonnances Macron

16/09/17 - Retrait des ordonnances Macron : la mobilisation continue

5/09/17 - Non aux ordonnances Macron/Pénicaud

29/08/17 - Université du MEDEF : Nos patrons se réunissent, invitons-nous !

10/07/17 - Des ordonnances pour « rénover » le Code du Travail : entre illusions et archaïsmes

26/06/17 - Code du Travail : le détail des ordonnances du gouvernement Macron

25/06/17 - Rassemblement mardi 27 juin à Paris contre la casse du Code du travail

21/06/17 - Non à la liquidation de GM&S : manifestation à Poitiers vendredi 23 juin

17/06/17 - Les salariés de GM&S au Ministère de l’Economie à Paris Bercy

12/06/17 - Casse du Code du Travail : les cibles du gouvernement

7/06/17 - Non aux ordonnances Macron

25/04/17 - 1er mai : contre le FN et la casse sociale de Macron

16/09/16 - Un syndiqué SUD perd un oeil à la manifestation du 15 septembre contre la loi travail

1/07/16 - Loi travail : pourquoi nous demandons son abrogation


8 mars 2022 : Solidarité avec les Ukrainiennes

Publié le 8 mars 2022 à 10h57 - Mis à jour le 11 mars 2022 à 15h38

Version imprimable de cet article

En ce mardi 8 mars 2022, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nos pensées vont aux femmes des pays en guerre, et particulièrement en Ukraine où les femmes sont les premières victimes de cette guerre.


En ce mardi 8 mars 2022, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nos pensées vont aux femmes des pays en guerre, et particulièrement en Ukraine.

SUD exprime sa solidarité avec la population ukrainienne victime de l’invasion de l’armée russe décidée par Poutine.

Les femmes sont les premières victimes de cette guerre.

Nous refusons de nous laisser entrainer dans une escalade guerrière, qui a déjà des effets néfastes sur les populations les plus pauvres et les salariés que ce soit en Ukraine, mais aussi en Russie ou dans une moindre mesure en France, notamment avec une hausse de l’inflation.

SUD s’étonne du silence de la direction de Renault sur la situation des usines Renault de Moscou et celles d’Avtovaz à Togliatti et Izhevsk. Comme souvent, nous en apprenons plus par la presse extérieure. Nous sommes solidaires des 40 000 salariés de Renault et d’Avtovaz en Russie.

Nous reproduisons ici un entretien publié dans Le Monde.

« Les femmes ukrainiennes sont aussi des combattantes »

Les images de l’invasion russe montrent une résistance ukrainienne essentiellement masculine. La sociologue Ioulia Shukan décrit une situation pourtant plus contrastée, alors que l’armée ukrainienne compte 23% de femmes.

Propos recueillis par Claire Legros et publié le 8 mars 2022.

La sociologue Ioulia Shukan, maîtresse de conférences à l’université Paris-Nanterre, travaille depuis vingt ans sur l’évolution des sociétés ukrainienne et biélorusse. Elle a notamment étudié les mobilisations citoyennes dans la guerre du Donbass. En Ukraine, depuis le début de l’offensive russe, on observe que, d’un côté, les hommes restent pour se battre et, de l’autre, les femmes prennent le chemin de l’exil avec les enfants. Ioulia Shukan analyse le poids des héritages soviétique et post-soviétique sur les représentations de genre et les tensions qui traversent la société ukrainienne. Elle montre comment l’engagement de nombreuses femmes dans les mobilisations citoyennes en 2014, puis dans la guerre contre l’occupation russe, souvent invisibilisé, a contribué à faire bouger les lignes.

Comment analysez-vous les images médiatiques de femmes partant en exil quand les hommes restent pour affronter l’agresseur ?

Elles ne sont pas étonnantes. La couverture médiatique reflète des représentations des rôles masculin et féminin qui sont encore très ancrées dans la société ukrainienne. La conscription, exclusivement masculine, a été rétablie en 2014 en Ukraine avec le début de la guerre du Donbass. Il existe dans le pays un clivage genré très net, lié à un double héritage soviétique et post-soviétique.

A l’époque de l’URSS, le projet communiste cherchait à émanciper les femmes en proclamant l’égalité des sexes et la reconnaissance de leurs droits. Mais des recherches historiques ont aussi montré qu’il s’agissait d’une émancipation en trompe-l’œil car, en parallèle, les femmes étaient assignées au travail reproductif qui était même considéré à certaines époques comme un devoir. Dans la famille de l’époque soviétique, la femme portait seule la charge du soin du foyer et de ses proches.

Comment ces représentations ont-elles évolué après la chute de l’URSS ?

Après l’indépendance de l’Ukraine, deux autres idéologies sont venues structurer ces représentations. Le nationalisme dont se revendiquent un grand nombre de partis ukrainiens promeut la construction d’un ordre familial traditionnel où la femme permet à la nation de se reproduire. C’est d’ailleurs la figure d’une femme, Berehynia, déesse protectrice dans la mythologie slave, qui représente symboliquement la nation ukrainienne. Elle incarne à la fois un idéal de beauté avec ses cheveux blonds tressés, et de mère protectrice du foyer et de la nation.

Ce modèle est complété, depuis le début des années 1990, par des représentations liées au consumérisme occidental, où l’émancipation des femmes passe plutôt par un mariage réussi qui lui permet de ne pas travailler, et par le soin qu’elle apporte à son corps. Ces modèles sont largement partagés par une majorité de femmes et d’hommes, mais ils ne disent pas tout de la société ukrainienne et sont bousculés par l’engagement massif des femmes dans les mobilisations citoyennes depuis 2014, associé à un travail universitaire, associatif ou culturel, et des revendications féministes.

De quelles façons s’expriment ces mouvements égalitaires ?

Dans le domaine académique, les études de genre sont très développées en Ukraine, où il existe plusieurs chaires dans les grandes universités de Kiev, à l’Académie Mohyla ou à l’université Chevtchenko. Activistes et intellectuels travaillent à rendre visibles les inégalités. Les modèles traditionnels cohabitent avec une certaine volonté politique d’aller vers plus d’équilibre. En 2020, l’Ukraine a expérimenté des quotas aux élections régionales, et le nombre de femmes augmente régulièrement au Parlement.

C’est sans doute dans le domaine militaire, traditionnellement réservé aux hommes, que les changements sont les plus marqués. Même si le phénomène reste peu médiatisé, les Ukrainiennes sont aussi des combattantes. Il existe 23 % de femmes dans l’armée ukrainienne – 15 fois plus qu’en 2008 –, qui occupent des postes divers, y compris au sein des forces opérationnelles. Elles peuvent s’engager sur une base contractuelle et participent, pour certaines, aux combats depuis la fin du mouvement protestataire de Maïdan en 2013-2014 et les débuts de la guerre du Donbass en avril 2014.

Comment a évolué la place des femmes dans l’armée ces dernières années ?

La guerre du Donbass a marqué le début d’une mobilisation de citoyens ordinaires à l’arrière du conflit armé. Des études ont montré qu’il s’agissait d’hommes et de femmes à parts presque égales, âgés de 30-35 ans, qui représentaient environ 14 % de la population, appartenant à des couches supérieures ou inférieures de la classe moyenne. Ce bénévolat, qui s’est poursuivi tout au long des huit ans du conflit, était marqué par des divisions de genre : les femmes s’occupaient plutôt de l’assistance aux blessés militaires ou aux déplacés internes, alors que les hommes approvisionnaient les lignes de front en nourriture ou équipements. Mais des femmes ont aussi pris les armes, en rejoignant l’armée ou les bataillons d’engagés volontaires, ce qui fait écho à leur participation aux unités d’autodéfense de Maïdan ou leur participation à des séquences d’affrontements avec la police, malgré la volonté des hommes de les évacuer pour les protéger.

Pendant les phases chaudes de la guerre, elles étaient médecins, mais maniaient aussi des armes, participaient aux combats mais sans toujours bénéficier du statut ou de la reconnaissance qui vont avec. Les textes législatifs limitaient en effet l’accès des femmes à l’exercice de certaines professions militaires. Elles pouvaient être cuisinières, secrétaires, opératrices des troupes de transmission, mais il existait une liste de métiers – tireurs, conducteurs de char – qui leur étaient interdits. Elles étaient peu nombreuses à occuper des positions d’officiers de l’armée, ce qui fait qu’elles n’avaient pas les mêmes salaires que les hommes.

En 2016, l’une des bénévoles engagées, Maria Berlinska, a porté ces revendications avec d’autres combattantes volontaires, en lien avec des universitaires ukrainiennes et des militantes féministes. Elles ont publié, sous le nom de « Invisible Battalion », trois études sociologiques pour documenter l’engagement des femmes dans la guerre contre l’occupation russe, et la façon dont leur rôle était occulté ou minimisé. Ce projet a donné lieu à un documentaire et à une exposition de photos. Elles ont ainsi montré les discriminations auxquelles étaient confrontées les femmes vétérans. A la suite de cette action, la liste des métiers ouverts aux femmes dans l’armée a été révisée, en 2018. Aujourd’hui, l’accès à deux tiers des postes se fait sur un principe d’égalité, même si les représentations dominantes restent encore très présentes dans la société.

Claire Legros


 


Une réaction, un commentaire ?


sudrenault.org - SUD Renault 2016 - Tous droits réservés pour les textes et les images - plan du site