SUD Industrie et la Fédération CGT de la Métallurgie appellent les salariés de l’Automobile à manifester devant le Mondial de l’Auto jeudi 17 octobre à Paris. SUD Renault sera présent et appelle les salariés du groupe à se mobiliser le 17 pour faire entendre la voix des salariés de l’Automobile.

Face à la destruction de milliers d’emplois dans l’Automobile, toutes et tous devant le Mondial de l’Automobile !

Le Mondial de l’Automobile a lieu du 14 au 20 octobre 2024 à Paris. Les patrons du secteur comptent se servir du Mondial pour présenter une image prestigieuse des produits que nous, salariés de l’Automobile, fabriquons. Mais l’envers du décor est sinistre. La course effrénée au profit et la guerre économique que se livrent les patrons de l’Automobile mènent à la dégradation des conditions de travail, à la surexploitation, aux attaques sur les salaires et à des suppressions d’emplois.

SUD Industrie revendique :

• Le maintien des emplois
• De meilleures conditions de travail
• Une augmentation générale des salaires

Toutes les salariées de l’Automobile sont concernés :

• Donneurs d’ordres (Stellantis, Renault...)
• Sous-traitants (Valeo, Vitesco, Lear, MA France...)
• Equipementiers (Bosch, Michelin...)

Les milliardaires de l’automobile se gavent partout dans le monde sur le dos des travailleurs. En 2023, ce sont des milliards de bénéfices qui vont aux plus riches sur le dos des salariés : Stellantis (18,6 milliards d’euros), Renault (2,3 milliards €), Toyota (16,5 milliards €), Michelin (2 milliards €), Volkswagen (17,9 milliards €), ZF (2,4 milliards €)…

La transition énergétique vers la voiture électrique et hybride n’est qu’un prétexte utilisé par les patrons pour dégager encore plus de profit en réclamant encore plus d’argent public tout en cassant l’emploi.

Le patronat pleure la bouche pleine et avant même d’avoir mal. La vraie crise du secteur automobile, ce sont les travailleurs qui la subissent La liste des attaques contre les salariés de ce secteur s’allonge chaque mois :

• MA France à Aulnay (93) : liquidation judiciaire, 270 CDI et 130 intérimaires mis dehors.
• Valéo : 4 usines menacées de fermeture en Isère, Calvados, Essonne et Sarthe (1300 emplois supprimés).
• Novares à Mulhouse : usine menacée de fermeture (126 emplois).
• Dumarey Powerglide à Strasbourg : des centaines d’emplois menacés...

Des constructeurs automobiles comme Stellantis ou Renault ont supprimé des dizaines de milliers d’emplois en France ces dernières années.

À l’international aussi les attaques pleuvent. Audi veut fermer son usine de Bruxelles (2900 emplois). Volkswagen envisage de fermer des usines en Allemagne. Ford veut fermer en 2025 son usine de Sarrelouis en Allemagne (3400 emplois). L’équipementier ZF supprime 14 000 emplois en Allemagne…

Travailleurs de l’Automobile, nous ne nous en sortirons pas si nous restons isolés chacun dans notre usine, mais aussi dans l’Ingénierie et les Fonctions support. Les patrons sont solidaires entre eux, bénéficiant même du soutien des gouvernements qu’il soient de droite ou de gauche.

Nous, les travailleurs, devons nous unir face au patronat et à ses alliés. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes.

Les travailleurs ont déjà commencé à réagir contre ces attaques :

• plus de 5 mois de lutte à MA France,
• grève à Dumarey et Novares,
• rassemblement des Valéo à Paris le 17 septembre, etc… 

Il nous faut élargir la mobilisation.

Voir aussi :

• Appel de SUD Industrie
• Appel de la CGT Métallutgie