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Vive la lutte des travailleurs de la Fonderie de Bretagne
Publié le 30 avril 2021 à 19h50 - Mis à jour le 11 mai 2021 à 11h28
Alors que les salariés de la Fonderie de Bretagne (FDB) à Caudan se sont mis en grève et occupent leur usine, SUD Renault apporte son soutien total aux 350 salariés de FDB dans leur combat contre la cession de ce site décidée par la direction de Renault.
Communiqué SUD Renault Guyancourt/Aubevoye du 29 avril 2021
SUD Renault apporte son soutien total aux 350 salarié·e·s de la Fonderie de Bretagne (FDB) dans leur combat contre la cession de ce site décidée par la direction du groupe.
Mardi 27 avril 2021 à 10 h, à l’initiative de la CGT, les salarié·e·s de la FDB ont voté la grève avec occupation de leur usine. Depuis, aucune pièce ne sort de la fonderie.
Cette grève fait suite à la conférence sur la filière automobile au cours de laquelle l’avenir de la FDB n’a pas été abordé mais, d’après Maël Le Goff le délégué CGT, « ce qui ressort de cette conférence, c’est que le seul argent qui sera mis sur la table, ce sera pour licencier et reclasser les salarié·e·s ».
Nos collègues luttent pour que la direction tienne ses engagements sur les volumes, tourner en 3 x 8 et rester dans Renault Group.
Comme pour nos collègues des usines de Choisy dont la fermeture est annoncée, de Flins qui va être « recyclée », de Batilly, Maubeuge, Douai, Dieppe, Sandouville, Cléon dont les volumes diminuent, de la maintenance des moyens d’essais et de certaines succursales qui vont littéralement être jetées du groupe, ce qui se joue à Caudan, c’est la pérennité des emplois et l’avenir des salarié·e·s et de leur famille. La FDB emploie 357 personnes mais aussi de nombreux prestataires. La cession de ce site voulue par la direction pourrait amener à sa fermeture qui signifierait une catastrophe sociale sur le Morbihan.
Nos camarades de la FBD savent très bien que c’est avant tout le rapport de force qui fera plier la direction. Il y a un an déjà, ils et elles s’étaient mis·e·s en grève pour protester contre la fermeture du site annoncée dans le cadre du plan d’économies de 2 milliards d’euros. La grève avait alors pris fin après 5 jours, à la suite de l’annonce en CSE que « la fonderie ne fermera pas ». Cela n’a pas empêché M. Senard d’assener 2 jours plus tard que « cette entreprise n’a pas vocation à rester dans le groupe Renault ».
Ce soi-disant « patron social » est comme tous les autres : il n’a aucun tabou et s’il faut supprimer activités, postes, emplois, services et usines pour améliorer le free cash flow et contenter les actionnaires, il dégaine la tronçonneuse et coupe des branches sans se soucier de l’impact social.
Nous affirmons que Mme Delbos, MM. De Meo, Senard, Leborgne et consorts n’ont aucune légitimité pour nous sacrifier sur l’hôtel du profit car c’est nous, les salarié·e·s de base qui créons la richesse ! Ainsi, la FDB comme tous les sites de Renault Group n’est pas leur jouet ! Elle est à nous ! Elle appartient aux fondeurs qui la font tourner depuis bien longtemps et elle doit rester dans le groupe. SUD sera toujours aux côtés de celles et ceux qui se battent contre la suppression de leur emploi et contre toutes les décisions arbitraires qui engendrent désespoir et précarité.
Actuellement, de nombreuses luttes pour le maintien des emplois sont menées : chez Renault dans l’ingénierie contre les externalisations et les suppressions de poste et à l’usine de Valladolid, dans de nombreuses fonderies (FDB, MBF, SAM, Liberty Poitou…), chez des sous-traitants comme Bosch Rodez, etc. Il faut s’unir pour inverser le rapport de force. Il n’y a aucune raison pour qu’une minorité de technocrates décident de notre avenir. Nos combats sont justes, c’est tou·te·s ensemble qu’il faut lutter !