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Le capitaine quitte le navire
Publié le 16 juin 2025 à 14h33 - Mis à jour le 16 juin 2025 à 14h58
Communiqué de l’Union des Syndicats SUD du Groupe Renault (USSGR) du 16 juin 2025 sur le départ de Luca De Meo du groupe Renault.
Le capitaine quitte le navire
Les salariés du groupe Renault ont appris avec stupéfaction et incompréhension le départ précipité de Luca De Meo par voie de presse dimanche soir suivi d’un communiqué du Groupe.
Luca De Meo sera resté à peine 5 ans à la tête du groupe. Présenté comme un sauveur suite à la chute de Carlos Ghosn, la politique de Luca De Meo a été celle d’une fuite en avant. La « Renaulution » a consisté à démanteler complètement l’entreprise. Avec la création de Horse qui a pris pour partenaire le chinois Geely, Luca De Meo a fait perdre à Renault le contrôle de ses activités de motorisation thermique et hybrides et les a délocalisées. La création d’une filiale spécialisée dans le véhicule électrique devait pallier cette perte. Il n’en a rien été. Luca De Meo a surestimé la croissance des ventes de véhicules électriques et a dû abandonner l’introduction en Bourse d’Ampere faute d’investisseurs.
Sous le règne de Luca de Meo, Renault a accéléré les délocalisations, particulièrement vers la Chine où est développé la nouvelle Twingo et où Renault fait appel à de plus en plus de fournisseurs. Résultat : le groupe Renault a supprimé 8 000 emplois en France depuis l’arrivée de Luca De Meo en 2020, quand la filière automobile en supprime des dizaines de milliers.
D’un côté des accords de compétitivité et la baisse drastique des couts d’Ingénierie et de fabrication, de l’autre la hausse des marges réalisées grâce à la hausse des prix des véhicules, ont permis à Luca De Meo d’afficher un redressement des résultats financiers du groupe. Mais cette politique à court terme atteint aujourd’hui ses limites. Luca De Meo quitte le navire au moment où les avis de tempête s’amoncellent : baisse des ventes, stagnation de l’électrification du parc automobile, concurrence chinoise, tensions internationales… Alors que les décisions de Luca De Meo engagent le groupe Renault et ses salariés sur le long terme, celui-ci s’en va sans oublier d’empocher 12,8 millions d’euros au titre de l’année 2024 passée comme Directeur Général du groupe.
A l’heure où la direction de Renault exige de ses salariés un comportement « Corporate » fait de loyauté envers l’entreprise et de transparence, Luca de Meo a négocié en secret son arrivée chez Kering, numéro deux mondial de l’industrie du luxe (marques Yves Saint Laurent, Gucci, Pinault-Printemps-La Redoute…) avec surement une rémunération tout aussi « de luxe ». Sa « passion de l’automobile » tant médiatisée passe visiblement après celle de sa rémunération et de sa gestion de carrière.
Les salariés du groupe Renault et de toute sa chaine de valeur (fournisseurs, sous-traitants, équipementiers…) n’ont rien à attendre d’un nouveau supposé sauveur. Quel que soit le futur dirigeant de Renault, les salariés auront à se battre contre la dégradation de leurs conditions de travail, les fermetures de sites et les pertes d’emplois. Les sections et syndicats SUD du groupe Renault seront aussi au rendez-vous pour obtenir une hausse des salaires et un droit de veto des salariés et de leurs représentants sur les orientations de l’entreprise.