Pourquoi choisir SUD quand on est Cadre ?

Publié le 7 octobre 2022 à 14h45 - Mis à jour le 18 avril 2023 à 16h01

Version imprimable de cet article

« En tant que cadre, on a pu croire un temps qu’on était épargnés, que nos acquis l’étaient pour toujours. Or, actuellement, nous sommes aussi des cibles... » Une cadre raconte les raisons de son engagement syndical.


J’ai mis longtemps à me syndiquer après mon arrivée chez Renault, plus de 10 ans. Peur de me montrer, peut-être ? Et pourtant, par mon éducation et ma sensibilité, j’ai toujours essayé de résister à la volonté générale de discréditer les syndicats et les syndicalistes. Comme quoi il est difficile de résister aux tendances sociétales. Comment le monde du travail est-il parvenu à faire croire que se syndiquer c’est mal, surtout pour les cadres, surtout dans un syndicat unitaire comme Sud ?

Cette campagne massive de dénigrement a porté ses fruits. Depuis plusieurs années, la plupart d’entre nous, cadres, non-cadres, voyons nos conditions de travail se dégrader avec un sentiment d’impuissance. Certes, certains sont encore privilégiés selon leurs postes ou leurs relations ou parce qu’ils sont plus doués pour se défendre, mais c’est une minorité.

En tant que salarié, on a pu croire qu’il n’était pas nécessaire de suivre de près la conservation de nos droits, que le bon sens régnait et protégeait « naturellement » notre monde du travail. Mais non, c’est un combat perpétuel à mener.

En tant que cadre, on a pu croire un temps qu’on était épargnés, que nos acquis l’étaient pour toujours. Il est clair que nous avons été privilégiés en salaire, par rapport à nos collègues ETAM ou APR. L’étendue de l’écart de salaire ne m’a jamais paru très juste, d’ailleurs. Or, actuellement, nous sommes aussi des cibles.

A force de ne pas les surveiller, nos droits presque en catimini ont été remis en question. Le symbole en est la loi « travail » qui a affaibli le rôle des syndicats, ce qui était la porte ouverte à une réduction des droits dans les entreprises. Mais pas seulement nos droits, notre cadre de travail aussi est attaqué. Que va devenir notre entreprise ? Pouvons-nous faire confiance à cette élite aristocratique qui nous dirige ? Vraiment ?

La réponse est « non ». Il faut veiller, il faut s’éduquer à comprendre, à lire entre les lignes, à être combatifs pour le collectif. L’individuel et l’égoïsme ont leurs limites. Bref il faut apprendre à se regrouper. C’est difficile car on craint d’être pénalisé en tant que cadre. Mais on peut aussi rester plus anonyme, et donner quand même de son énergie. Ne rien faire, c’est accepter la dégradation de nos conditions et de notre cadre de travail.

Que faire, alors ?

  • Se syndiquer, c’est accéder à des informations, c’est exercer une vigilance et ne pas se laisser prendre pour une bleue.
  • Se syndiquer chez SUD, c’est donner sa force à un syndicat combattif, non corporatiste, généreux, égalitaire, qui défendra toujours les droits de celui ou celle qui voit les siens bafoués.
  • Se syndiquer chez SUD, c’est côtoyer des collègues qui aiment leur travail et veulent du bien à leur entreprise, même s’ils ne sont pas dupes de ses patrons.
  • Se syndiquer chez SUD, c’est lui permettre d’être plus représentatif, lui donner plus de forces pour défendre les droits et négocier des accords locaux et centraux, plus justes pour les salariés !

Alors n’hésitez plus : syndiquez-vous !


 


Une réaction, un commentaire ?


sudrenault.org - SUD Renault 2016 - Tous droits réservés pour les textes et les images - plan du site