Syndicalisme


Le syndicalisme français en quelques dates

Le syndicalisme face aux enjeux sociaux et environnementaux actuels

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Le syndicalisme face aux enjeux sociaux et environnementaux actuels

Publié le 26 octobre 2020 à 15h51 - Mis à jour le 11 novembre 2020 à 10h02

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Un salarié du Technocentre nous a écrit sur ce que pourrait apporter le syndicalisme face aux enjeux de la période actuelle. Nous reproduisons son texte afin d’alimenter le débat d’idées. N’hésitez pas à nous envoyer également vos contributions.


« L’or est le spiritualisme de vos sociétés actuelles. » Balzac, dans Gobseck.

Il n’aura échappé à personne que les débats houleux et les affrontements stériles de nos penseurs et dirigeants sur les problèmes de notre société moderne, à part entretenir les polémiques, ne nous apportent aucune solution mais encore moins un quelconque éclairage. On est tous d’accord, ce monde est malade. Mais ne peut-on rien faire de concret, quel peut-être le rôle d’un syndicat dans ces affaires et surtout n’y a-t-il pas d’autres alternative que de choisir entre la peste et le choléra ?

Industrie ou écologie : entre les deux tu devras choisir.

Alors là, on a bien compris : soit vous avez du travail mais vous mourez puisque la planète va s’appauvrir, soit la planète va bien mais par contre vous serez destiné à périr de faim puisque vous n’aurez plus de travail. Sous-entendez par là, le patronat compte bien sur le fait que la planète, c’est pas forcément pour demain alors que le chômage lui, ça ne vous aura pas échappé, c’est maintenant. Enfin l’immobilisme c’est maintenant. Quitte à contredire l’ex-président des riches Hollande 1er, grand maître à penser d’Emmanuelle 1 (on aura préféré le film), président des très riches dixit son mentor.

Mais devons-nous nous contenter d’un tel choix ? Non, il est possible de faire autrement. Une industrie frugale, pour reprendre certain, est possible avec et non seulement le plein emploi, mais également avec le plein respect de l’environnement. Produire local, se diversifier, se reconvertir : autant de cartes qui ne sont jamais jouées mais qui permettraient de voir l’avenir autrement. Bien sûr, nous ne sommes pas certain que les dividendes resteraient les mêmes, et c’est bien ça qui coince.

Technologie ou inconfort : entre les deux tu devras choisir.

A cela, bien souvent certains politiques nous font apparaitre l’épouvantail d’un terrible retour en arrière. Le modèle Amish comme dit Macron alors qu’aujourd’hui on est surtout dans le modèle à niches (fiscales). Mais oui, imaginez ce que deviendrait leur confort sans le sur-consumérisme qui apporte tant de revenus à nos grands patrons ? On vous l’a bien dit à TF1 : ne prenez plus l’avion et ne partez plus en vacances. Regardez plutôt les riches nager dans des eaux paradisiaques pendant que vous vous endetterez à changer vos smartphones pour une 5G qui ne vous apportera qu’une nouvelle contrainte permettant à d’autres l’accès à un confort encore plus superflu.

Là encore, choix de dupe. Une autre manière de consommer est possible mais elle passe d’abord par une justice sociale qui ne responsabilise pas uniquement le consommateur en bas de l’échelle mais également les gros actionnaires. La technologie et le confort pour tous. Là encore nous pouvons à la fois vivre de manière moderne et ne pas saccager l’environnement. Entre le SUV et la diligence : il y’a des possibilités. Sur ce créneau, Renault à une carte à jouer et peut se montrer à la pointe.

Richesse et pauvreté : entre les deux tu devras choisir.

Et nous voici devant le choix le plus cornélien que nous proposent nos chers « meneurs ». Veux tu subsister malgré ce monde terrible et impitoyable ou rejoindre la cohorte des miséreux qui hantent nos rues, voir nos côtes ? Ne vois-tu pas, misérable, où cela risque de te mener si jamais tu ne baisses pas l’échine ? Alors : on voit très bien. On voit très bien le monde précaire que le gros patronat et sa cohorte de hyènes a créé. On voir très bien ce qu’est le monde de maintenant puisque celui d’après n’existe toujours pas. Nous n’avons pas a accepter une quelconque pauvreté puisque le fruit de notre travail nous revient. Nous n’avons pas à accepter d’être licenciés – mais que l’on se rassure dans le respect de l’individu – puisque les acteurs de l’entreprise, c’est d’abord la base pas le sommet. Ils viennent de l’extérieur et nous trouvent trop nombreux ? Qu’ils partent. Ça fera du monde en moins. Il nous trouvent trop cher ? Qu’ils regardent leurs salaires versus leur plus-value. Et on fera des économies. Là aussi, le syndicalisme reste le garde-fou.

Surproduction ou création de valeur : entre les deux tu trancheras.

Le nouveau messie nous l’a bien martelé, désormais nous allons créer de la valeur, de la qualité mais pas de la quantité. En cela, nous sommes d’accord : nous allons recréer de la valeur humaine, par l’union, par le syndicalisme. Nous allons récréer une chaîne vivante et pensante, non plus dédiée uniquement au profit mais également au bonheur des salariés. Tout cela est possible en sortant des éternels choix binaires et archaïques proposés pas ces multiples directions toutes différentes mais qui en réalité n’en sont qu’une seule et même : le grand capital. Nous referons une société de qualité basé sur le respect du travail fourni et non plus sur la quantité de cash qui doit tomber chaque année dans les poches des gros investisseurs.

Le syndicalisme ne résoudra certainement pas tout, mais au moins il peut remettre de l’humain dans le système est surtout permettre à ce cercle vicieux de s’arrêter. Si vous souhaitez en parler avec nous… Soyez les bienvenus.

OH, le 7 octobre 2020


 


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